Origine du nom Guéhenno
Plusieurs hypothèses :
- Guéhenno serait issu de deux mots breton signifiant « Crête, montagne blanche »; on pense au « Mont »
- du breton « Guehann » (Jean)
- Saint Guéthenoc, fondateur (?) de Guéhenno
- Guéthennoc, évêque de Vannes à la fin du 12ème siècle
- Guéthenoc, constructeur du premier château de Josselin en 1008
La découverte de tumulus, de haches en pierre polie et en bronze, de monnaie romaine et de borne militaire, sur le territoire de la commune, atteste d’une occupation ancienne de ce territoire, notamment celtique et gallo-romaine.
D’anciennes légendes prétendent aussi que sur le « Crano » se situeraient d’anciens tombeaux gaulois et peut-être un trésor, jamais découverts.
Lors des travaux de remembrement en 1963, une borne militaire fut découverte aux environs de la Ville-Eon, laissant penser à l’existence d’une voie romaine.
Les premiers noms connus du territoire, alors paroisse, contenant soit « Monster », soit « Mouster », soit « Moustoer », soit « Moustoir », militent pour une probable occupation monastique au 12ème siècle. Ce monastère aurait pu être localisé sur le site du Mont. La paroisse semblait être alors très étendue et englobait Cruguel, Billio, La Chapelle-ès-Brière, et probablement Sainte Anne en Buléon et Sainte Suzanne en Bignan; l’église paroissiale se serait alors élevée à la Ville-Au-Lau en Cruguel.
Outre les activités agricoles, Guéhenno devait alors sa fortune à l’exploitation du granit et de nombreux moulins à eau et à vent.
La noblesse et le clergé ont dominé la paroisse pendant tout le Moyen Age et jusqu’à la Révolution. Au 15 ème siècle on a pu dénombrer :
- plus de 10 seigneureries (et autant de familles nobles),
- de nombreuses églises, chapelles publiques et privées, frairies (subdivision de paroisse) et trèves : église paroissiale, Notre Dame ès Brière, Saint Michel et Saint Marc au Mont, Saint Nicolas, Une chapelle à la Ville Olivier, Saint Philippe et Saint Jacques à Pontdelen, …
- de nombreuses chapellenies (au bénéfice d’un chapelain) : Saint Sébastien aux Timbrieux, Jean Denoual, Notre Dame des Fleurs, Pierre Le Febvre à la Ville-Sotte, Pierre Danet au Kerbon, au Clégrio, Louis Le Mercier, Jean Picaud, …
La révolution fut marquée par des combats entre Chouans et Républicains; la présence des chefs des chouans, Cadoudal et de Guillemot, est attestée. La bataille du Mont, le 4 novembre 1799, en fut l’épisode le plus sanglant; les chouans, forts de 6000 hommes, y décimèrent un détachement républicain, fort de 98 hommes, et les prisonniers furent exécutés. Une description plus détaillée est disponible à l’adresse suivante :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_Mont-Guéhenno
Le calvaire monumental du 16ème siècle fut en partie détruit et démonté pendant la Révolution avant d’être remonté et en partie reconstruit au milieu du 19ème siècle.
Le territoire fut érigé en commune en 1790 et dépendait du canton de Plumelec et du district de Josselin avant d’être rattaché au canton de Saint Jean Brévelay en 1801 et à l’arrondissement de Ploërmel en 1840.
La commune a payé un lourd tribut lors des 2 guerres mondiales: x morts en 1914-1918 et y morts en 1939-1945; lors de cette dernière, la Résistance a été très active sur son territoire.
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